Le Conseil International des Infirmières (CII) a écrit au secrétaire général de l'Organisation des Nations unies (ONU) pour lui demander de prendre des mesures fermes et décisives afin d'empêcher les attaques contre les infirmières et les établissements de soins de santé. Depuis plus de deux ans, le CII soulève la question de l'augmentation des attaques contre les infirmières dans les zones de conflit et met en garde contre la « normalisation » de ces attaques.
Le Dr Pamela Cipriano, présidente du CII, a écrit à Son Excellence le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, au sujet des attaques incessantes contre les infirmières et les autres travailleurs de la santé dans de nombreuses zones de guerre et points chauds du globe. Le Dr Cipriano a demandé au secrétaire des Nations unies de faire tout ce qui est en son pouvoir pour mettre fin à ces attaques croissantes et protéger les travailleurs de la santé et leurs patients.
Dans sa lettre, le Dr Cipriano souligne le rôle professionnel des infirmières dans les soins de santé et les situations humanitaires. Elle se réfère au rapport « Soins de santé en danger » du Comité international de la Croix-Rouge, qui souligne le besoin urgent de protéger le personnel de santé et les établissements dans lesquels il travaille, et demande aux Nations unies de s'attaquer à ce problème urgent, qui touche l'ensemble du monde.
Le Dr Cipriano a écrit : « Je vous demande d'utiliser les pouvoirs de votre fonction pour exprimer à nouveau votre condamnation des attaques barbares dont nous avons été témoins dans le monde entier et pour réaffirmer les protections dont les infirmières et les autres travailleurs de la santé devraient bénéficier en vertu du droit international ».
Cette lettre s'inscrit dans le cadre de la campagne #NursesforPeace du CII, qui recueille des fonds pour les infirmières travaillant en première ligne dans les situations d'urgence et attire l'attention du public sur les menaces qui pèsent sur les systèmes de santé publique. #NursesforPeace fournit actuellement une gamme de soutien aux infirmières dans divers points stratégiques à travers le monde, notamment en Ukraine, en Afghanistan, au Soudan, au Myanmar, en Israël et en Palestine.
Dans notre dernière mise à jour, nous faisons état du conflit en cours au Moyen-Orient, en Ukraine et au Soudan, où les attaques délibérées contre les établissements de santé se poursuivent et où l'obligation de rendre des comptes fait défaut. Au cours des deux dernières années, le CII a fait part de ses profondes inquiétudes concernant le nombre croissant de ces attaques, notamment par le biais d'une intervention à l'Assemblée mondiale de la santé en mai, de la signature d'une lettre ouverte de l'Alliance mondiale des professions de santé (AMPS) et de la lettre adressée au secrétaire général des Nations unies, António Guterres.
La lettre de l'AMPS, publiée en mars 2024, appelait les professionnels de la santé du monde entier à signer une lettre ouverte demandant à toutes les parties aux conflits de protéger les installations et le personnel de santé, conformément aux lois internationales. L'AMPS, dont le CII est un membre fondateur, a exprimé sa condamnation inébranlable de la violence actuelle visant les établissements et le personnel de santé dans toutes les régions du monde et a appelé toutes les parties impliquées dans les conflits à respecter inconditionnellement tous les aspects du droit humanitaire.