Karine Lavoie, conseillère politique principale du Conseil International des Infirmières (CII), a représenté les personnels infirmiers du monde entier à la 111e session de la Conférence internationale du Travail qui s'est déroulée à Genève la semaine dernière.
La Conférence était axée sur la justice sociale, notamment en ce qui concerne l'égalité des sexes, les droits humains des travailleurs et le travail des enfants.
La Conférence a adopté un projet de résolution appelant à la mise en place de politiques actives du marché du travail pour garantir la protection adéquate de tous les travailleurs, en particulier les jeunes travailleurs, les femmes et les personnes en situation de vulnérabilité.
Ces objectifs correspondent à ceux défendus par la Charte pour le changement du CII, qui propose dix mesures stratégiques que les gouvernements devraient prendre pour valoriser, protéger, respecter et investir dans nos infirmières, de manière à concrétiser un avenir durable pour les soins infirmiers et de santé.
Dans son message à l'OIT, Mme Lavoie a déclaré que le CII demandait à l'Organisation d'inclure les organisations non gouvernementales telles que le CII dans ses discussions, afin que le retour d'information en provenance des personnels travaillant en première ligne des soins soit pris en compte au plus haut niveau de l'élaboration des politiques et qu'il y soit donné suite.
Mme Lavoie a demandé à l'OIT de « continuer à jeter des passerelles entre les travailleurs, les employeurs et les gouvernements et, ce faisant, de faire participer les organisations non gouvernementales de manière à pouvoir comprendre les réalités sur le terrain, sans aucune distorsion, et à élever le niveau du dialogue ».
Elle a également rappelé aux délégués que la justice sociale pourra être réalisée uniquement si les infirmières sont en mesure d'apporter leur contribution dans tous les environnements de soins.
« En tant que représentant des quelque 28 millions d'infirmières et d’infirmiers dans le monde, le CII a clairement démontré que les systèmes de santé ne peuvent pas survivre sans nous. [Même si] la justice sociale dépend en partie seulement de la santé des populations, il faut prendre des mesures pour reconnaître et promouvoir la profession infirmière. »
L’OIT est une agence de l'ONU rassemblant des représentants des gouvernements, des employeurs et des travailleurs pour établir des normes internationales, élaborer des politiques et concevoir des programmes visant à promouvoir le travail décent pour tous les hommes et femmes. Pendant la Conférence, les délégués des 187 États membres de l'OIT ont abordé un large éventail de questions, notamment une transition juste vers des économies durables et inclusives, des apprentissages de qualité et la protection du travail.
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