 
Le Conseil International des Infirmières (CII) a été reconnu dans un rapport majeur présenté par la Rapporteuse spéciale des Nations Unies à l'Assemblée générale des Nations Unies le 22 octobre 2025. Intitulé « Personnels de santé et d’aide à la personne: preneurs de serment et défenseurs du droit à la santé », ce rapport a été approuvé par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). La Rapporteuse spéciale, le Dr Tlaleng Mofokeng, a déclaré à l'Assemblée générale des Nations Unies que les travailleurs de la santé sont « la colonne vertébrale des systèmes de santé, jouant un rôle essentiel dans la réalisation du droit à la santé » et « la clé de la paix, de la sécurité et du développement durable », notamment en fournissant des soins vitaux aux populations vulnérables dans les zones de conflit et de crise, souvent au péril de leur vie. Lors de l'Assemblée générale, les représentants des pays ont répondu par des déclarations fermes reconnaissant le rôle essentiel du personnel de santé et les défis auxquels il est confronté et appelant à donner la priorité et à soutenir le bien-être des travailleurs de la santé.
La Rapporteuse spéciale a présenté le travail du CII comme un exemple de « bonnes pratiques » dans son rapport. Elle a reconnu l'impact significatif de la campagne #NursesforPeace du CII, qu'elle a décrite comme fournissant « des ressources humanitaires essentielles, un soutien en matière de santé mentale, ainsi qu'une formation à la préparation aux situations d'urgence et au leadership ». Son rapport a également cité la série de films Caring with Courage (Soigner avec courage) du CII comme un effort important pour accroître « la visibilité des rôles multiples des infirmières dans la lutte contre les plus grands défis mondiaux en matière de santé ».
Le rapport complet du CII à la Rapporteuse spéciale peut être consulté sur la page web du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme ici.
Le président du CII, le Dr José Luis Cobos Serrano, a déclaré :
Cette reconnaissance par la Rapporteuse spéciale à l'Assemblée générale des Nations Unies montre l'impact du CII au plus haut niveau. Nous sommes ravis de voir les forums mondiaux sur la santé valoriser le rôle essentiel des infirmières dans la construction de sociétés pacifiques et saines.
Nous saluons tout particulièrement la reconnaissance par la Rapporteuse spéciale de la campagne #NursesforPeace du CII, qui soutient les infirmières et les communautés dans les zones de crise à travers le monde, notamment à Gaza, en Ukraine, au Soudan et dans bien d'autres régions. #NursesforPeace collabore avec nos Associations Nationales d’Infirmières dans les régions touchées par les conflits pour fournir des ressources humanitaires essentielles et renforcer les capacités et le leadership infirmiers. Cette initiative sur le terrain est appuyée par notre plaidoyer constant en faveur de la paix, y compris auprès du Secrétaire générale des Nations Unies, et pour mettre fin à la violence inacceptable et aux attaques contre les professionnels de santé.
Comme l'a déclaré la Rapporteuse spéciale à l'Assemblée générale la semaine dernière, les infirmières et les travailleurs de la santé qui jouent un rôle essentiel dans la défense des droits humains dans les conflits, ne devraient jamais être la cible de violences. Nous devons agir immédiatement pour mettre fin aux attaques contre les travailleurs et les établissements de santé et veiller à ce que les infirmières et les autres professionnels de la santé bénéficient de la protection qui leur est due en vertu du droit international humanitaire.
Le CII salue également les appels lancés par la Rapporteuse spéciale en faveur du « renforcement du rôle des professionnels de santé et des soins dans les forums politiques de haut niveau sur la paix, la sécurité et le développement durable » : les infirmières doivent être incluses et impliquées dans la prise de décision en tant qu'actrices de la paix et de la santé. Le rapport souligne également la nécessité urgente « d'investir de manière soutenue dans les cadres juridiques, la protection sociale, une rémunération équitable et un soutien systémique afin de garantir que les professionnels de santé puissent continuer à défendre le droit à la santé pour tous, partout dans le monde ». Cela fait écho aux appels lancés depuis longtemps par le CII en faveur de la protection du bien-être physique et mental des infirmières grâce à des conditions de travail et à un soutien sûrs et durables.
Le rapport souligne en outre que la migration inéquitable des travailleurs de la santé peut exacerber la pénurie de main-d'œuvre et note la nécessité de « promouvoir des stratégies de recrutement durables qui minimisent les préjudices causés aux pays confrontés aux pénuries les plus graves de travailleurs de la santé et des soins ».
Howard Catton, directeur général du CII, a déclaré :
Nous saluons l'attention portée par la Rapporteuse spéciale aux questions liées à la migration des professionnels de santé qui constituent une préoccupation prioritaire pour le CII. Au cours des discussions de la semaine dernière, , nous avons également entendu des pays exprimer à la Rapporteuse spéciale les conséquences désastreuses de la « fuite des cerveaux » des professionnels de santé et des soins infirmiers des pays à revenu faible et intermédiaire qui prive les populations de couverture sanitaire et sape les investissements réalisés par ces pays d'origine dans la formation de leur personnel de santé. Des données récentes sur l'ampleur de la migration inéquitable suggèrent que les pays à revenu élevé réalisent d'énormes économies en recrutant à l'étranger plutôt qu'en formant des infirmières au niveau national. Cependant, nous ne voyons tout simplement pas de preuves tangibles de réciprocité ou de compensation significative pour les pays d'origine qui ont investi dans la formation de ces infirmières et de nombreux accords bilatéraux de recrutement international donnent l'impression d'être une façade éthique. Le CII est actuellement engagé dans un travail important, notamment en contribuant à une enquête parlementaire britannique qui pose la question suivante : pourquoi n'imposons-nous pas des pratiques migratoires justes et équitables avec un réinvestissement proportionnel qui reflète la valeur réelle de ce que les pays recruteurs économisent et de ce que les pays d'origine perdent ?
Comme l'a si bien exprimé la Rapporteuse spéciale, les infirmières et autres professionnels de santé ne se contentent pas de fournir des soins, ils défendent également les droits humains, contribuent à la stabilité des sociétés et favorisent la paix et la guérison. C'est pourquoi le CII continue de plaider en faveur d'un personnel infirmier solide, durable et soutenu partout et pour tous. Nous sommes encouragés par le fait que notre plaidoyer ait été reconnu dans ce rapport présenté à l'Assemblée générale des Nations unies qui amplifie l'influence des soins infirmiers.